Retranscription de la vidéo :
Un jour on m’a dit que j’étais nulle. C’était dit sur le ton de la plaisanterie mais moi ça ne m’a pas vraiment fait rire.
Et puis plus tard on m’a dit que j’étais maigre, ce n’était pas du tout dit sur le ton de la plaisanterie, mais ça ne m’a rien fait. Ca m’a déçue que la personne en question puisse me dire ça comme ça, mais je ne l’ai pas mal pris.
Aujourd’hui je voudrais partager avec vous une manière de voir les choses qui m’aide beaucoup, et qui tient dans cette phrase de Gandhi :
« Personne ne peut vous blesser sans votre accord ».
Et ce sont ces deux exemples-là qui m’ont permis de réellement comprendre cette phrase.
Distinguer de qui la critique parle
Alors pour revenir sur le premier, moi déjà je pense que personne n’est nul! Qu’il n’y a que des gens qui sont soit débutants, soit qui n’ont pas encore compris quelque chose, soit qui ne sont pas à leur place.
Et moi en l’occurrence dans cette situation-là je suis débutante, c’est-à-dire que je viens tout juste de commencer une discipline, donc je trouve ça normal de ne pas réussir du premier coup. Mais d’un autre côté j’aimerais bien réussir du premier coup, j’ai des attentes et des exigences envers moi-même qui ne sont pas toujours très réalistes, j’ai aussi une grosse tendance à me comparer aux autres, à ceux qui ont plus d’expérience que moi même si ce n’est pas du tout rationnel, donc « Ne compare jamais ton chapitre 1 à leur chapitre 20 », c’est quelque chose que je dois souvent me répéter…!
Ce qui fait qu’à ce moment-là même si je ne me le dis pas forcément comme ça, je suis d’un côté d’accord avec le fait que je suis nulle, et c’est un problème pour moi donc c’est ça qui fait que je le prends mal.
Et le deuxième exemple, c’est que je suis maigre, bah moi je me trouve très bien, je trouve que c’est n’importe quoi, je ne suis pas d’accord et en fait je m’en fous.
Donc quand je le prends mal c’est ma blessure qui réagit, et quand je m’en fous c’est la blessure de l’autre qui s’exprime. Alors ce n’est pas forcément ça dans 100% des cas, et « blessure » c’est peut-être un grand mot ce n’est pas « Aaahhahaaa mon coeeeuuurr écorchééé » machin, on va plutôt utiliser le mot « faille ».
Vie et mort (ou non-vie) d’une critique
(les images arrivent dans la matinée, à l’heure où j’écris ces lignes je veux dormir)
Donc une faille ça peut être un trou, un trou en vous, un espace creux, qui va être capable de recevoir les balles des autres qui vont lancées.
Peut-être que vous n’avez pas vraiment un trou mais que vous avez quand même un petit creux, donc la balle elle n’est pas reçue mais il y a quand même un contact ce qui fait que aïe! ça pique.
Vous pouvez ne pas avoir de trou, mais par exemple si pour vous le regard de l’autre est important, vous êtes un petit peu influençable et vous tenez pas mal compte de leur avis. Donc ici c’est comme si vous étiez un peu de surface molle, et qu’à force de recevoir les balles qui sont lancées, c’est ça qui va faire un trou, ça revient à se créer un problème en fait.
Et là, je ne vais pas ériger ça comme une vérité scientifique ou quoi, mais c’est un peu les super-pouvoirs de l’inconscient, les gens perçoivent quand il y a des trous quelque part.
Vous avez peut-être remarqué que ceux qui sont mal à l’aise avec quelque chose c’est ceux dont on a malheureusement plus tendance à se moquer. Et ceux qui incarnent plus de confiance et de stabilité ben naturellement on a moins tendance à les faire chier parce qu’on ne perçoit pas de terrain pour ça, et c’est vraiment inconscient parce qu’il ne s’agît même pas d’être mal intentionné pour envoyer quelque chose qui fait mal!
2 solutions pour transformer les critiques
1. Si vous êtes vexé.e
Si vous êtes dans le cas où vous venez d’entendre quelque chose qui vous blesse, vous allez transformer ça, ou en tout cas ça va vous amener vers une introspection. Vous allez vous demander ici :
– c’est quelle partie de moi qui est touchée?
– de quoi elle a besoin?
– qu’est-ce qu’elle dit?
Selon ce que vous avez trouvé, selon ce que ça va vous apporter comme réponse, vous pourrez peut-être aller plus loin, peut-être que ça pourra faire l’objet de quelques séances d’hypnose, d’une psychothérapie ou je ne sais pas, c’est vous qui voyez après ce que vous voulez faire de ça.
D’ailleurs vous n’avez pas forcément à trouver des réponses tout de suite, le fait de vous poser la question ça enclenche déjà un processus de recherche.
Cette faille, ce trou ne va pas se reboucher par l’extérieur, on ne va pas mettre un pansement, ici ce n’est pas vraiment les critiques qu’on va transformer mais plutôt soi-même 🙂
C’est un peu un autre sujet mais si vous avez un manque d’amour, ce n’est pas en venant mettre de l’amour de l’extérieur qui va tellement arranger le problème, ça va donner l’illusion que le problème est réglé mais cette faille elle est toujours là.
2. Si vous vous en foutez (presque)
Si ça ne vous blesse pas vous allez pouvoir aller vers plus de tolérance vis à vis des failles de l’autre. Quelqu’un qui dit « t’es maigre » (ou « t’es gros » peu importe) exprime peut-être son rapport au corps, quelqu’un qui dit « t’es nul » exprime peut-être son rapport à la réussite ou à l’échec.
Dans la grande majorité des cas l’autre va exprimer quelque chose qui le concerne, on parle le plus souvent de soi, C’est pour ça que dans les 4 Accords Toltèques, accord toltèque numéro 2, Don Miguel Ruiz dit « Ne prenez rien de manière personnelle », parce qu’il y a toujours quelque chose qui concerne l’autre, l’autre parle toujours de lui avant vous.
Donc il n’y a pas toujours d’introspection à faire à chaque fois, selon que vous êtes blessé.e ou pas ce n’est pas toujours votre problème, mais dans les deux cas, au cas où, considérez quand même toujours ce deuxième point d’étendre son seuil de tolérance.
On est d’accord que oui, il y a vraiment des gens très indélicats, et ça peut faire l’objet d’une autre conversation entre vous, mais en attendant considérez quand même tout ça pour aider à réagir un petit peu, à accorder vos réactions.
Maintenant si ça vous fait vraiment chier vous avez le droit aussi de changer la relation, tout n’est pas tolérable, c’est notamment le cas beaucoup dans les relations abusives et toxiques où la critique fait partie de ces relations-là.
Donc demandez-vous si, objectivement, vous ressentez, beaucoup plus globalement en dehors de cette situation, est-ce que vous ressentez de la bienveillance chez cette personne? Est-ce que pour vous c’est une personne qui a vraiment un bon fond?
Si c’est le cas eh bien vous accordez vos réactions et puis éventuellement vous en discutez, si ce n’est pas le cas vous pouvez partir!
L’erreur à ne pas faire
Dans tous les cas, si vous êtes blessé.e ça ne sert à RIEN de renvoyer la balle à l’autre, ne rentrez pas dans ce jeu-là, si jamais vous avez quelque chose à expliquer à la manière de la CNV, la Communication Non Violente, qui est un très très bon outil de communication qui consiste à parler de soi et de ses propres ressentis pour éviter d’accuser l’autre et de faire ce jeu de ping-pong encore donc il y a plein de ressources sur Internet là dessus vous trouverez plein de choses.
Changez de point de vue
Alors vous noterez que là pour cette vidéo j’ai pris le point de vue de la personne qui reçoit les remarques désagréables, vous pouvez aussi regarder cette vidéo dans l’autre sens, en prenant l’autre point de vue, le point de vue de la personne qui envoie les remarques parce que tout le monde a des failles, ça arrive à tout le monde d’être maladroit, donc c’est aussi à considérer pour faire plus attention.
On ne se rend pas toujours compte de ce qu’on dit, aussi des fois on n’a rien dit de spécial mais on est en face de quelqu’un qui est très susceptible.
Donc oui d’un côté il y a des gens qui ne sont pas du tout diplomates ou qui sont très maladroits mais il y a aussi des gens qui prennent tout mal!
Si vous êtes en face de quelqu’un qui prend tout mal, vous n’allez pas vous dédouaner de la conversation, dire « Non non mais si tu prends mal c’est pas mon problème c’est ta blessure » machin, il ne s’agît pas ici de manquer d’empathie, donc on reste à l’écoute, et on fait la part des choses après avoir pris le temps de vraiment considérer les deux points de vue.
Voilà on arrive à la fin de cet article, si vous souhaitez compléter tout ça par différents articles et podcasts que j’ai écrit et enregistrés donc, vous pouvez retrouver les suivants qui seront particulièrement complémentaires du sujet (vous pouvez cliquer sur les images qui s’affichent), donc vous avez :
Comment lâcher prise et pardonner avec l’hypnose
Les 7 étapes pour passer à autre chose
Comment accepter ce qui est
(que ça change ou pas)
Les régressions en hypnose, comment ça marche?
(pour le coup ça c’est quelque chose que je ne conseille pas de faire en auto-hypnose mais vraiment en cabinet, mais en attendant vous pouvez toujours vous renseigner)
Comment gérer la négativité du quotidien
Pensez à partager cet article et cette vidéo si vous pensez que d’autres gens peuvent bénéficier de ces fabuleux conseils, moi je vous dis à la semaine prochaine, prenez bien soin de vous, à très bientôt BISOUS!
[mailmunch-form id="187899"]
Tes vidéos sont super bien faites, Gaëlle!
Bonjour Gaëlle,
Merci pour cette vidéo très intéressante et pour ton naturel et ton authenticité qui sont très agréables. En effet, on a souvent le réflexe de réparer nos blessures internes avec des pansements externes, ce qui n’est pas vraiment logique en soi. Finalement ces pansements externes ne restent que des pansements qui cachent une plaie interne jamais soignée.
Bonne journée à toi 😉