Bonjour!
Aujourd’hui est un peu différent, puisque je vais vous parler de ce qui m’a amenée à faire de l’hypnose mon métier, comment j’en suis venue là, quelle formation j’ai fait, ce que ça m’a apporté, comment je l’ai vécu etc…
En effet quand on me demande ce que je fais dans la vie, on me pose souvent ces questions ensuite alors j’ai voulu regrouper tout ça aujourd’hui 🙂
Comment j’en suis venue à l’hypnose
Sur les suggestions de ma maman lors d’un épisode un peu houleux de ma vie, j’ai pris rendez-vous pour des séances d’hypnose.
J’ai été super impressionnée par ce que j’ai vécu pendant la séance, et je me suis dit que ça avait l’air chouette comme métier. Avant de mettre les pieds dans ce cabinet, je n’y connaissais pourtant rien à rien, j’ai du d’ailleurs apprendre que l’hypnose existait à cette occasion 🙂
C’était cela dit ma prochaine étape logique finalement : je m’intéressais au développement personnel depuis un an et demi, je venais de terminer la Méthode Coué, un truc sur l’auto-suggestion, donc l’hypnose était naturellement au programme sans que je le sache et c’est comme ça que je l’ai découverte 🙂
Par curiosité, comme le praticien en question avait mis des infos sur sa formation, je suis donc allée visiter le site de l’Arche (Académie de Recherches et Connaissances en Hypnose Ericksonienne)
Envisager cette aventure a été très bizarre, car à partir du moment où j’ai eu cette idée, il était impossible de faire marche arrière : tout en moi me disait d’y aller… sauf ma tête qui a mis un petit mois à rattraper le reste 🙂 Mais ça ne pouvait en être autrement sans que je l’explique réellement.
Comme je le dis souvent, j’aurais pu faire pompier que c’était tout aussi incongru.
Je n’avais donc jamais pensé à cette possibilité d’accompagner des gens, mais ayant commencé mes études de dessin animé en me disant qu’au bout de 10-15 ans je ferais autre chose où je me sens plus directement utile, après tout pourquoi attendre hein !
J’étais tout juste en train de commencer une formation pour devenir prof de yoga et comme j’ai bien du choisir entre ces deux options, c’est l’hypnose qui l’a remportée et j’ai bien fait, je crois d’ailleurs que ça m’a sauvée de ce dans quoi j’étais réellement en train de m’embarquer 😀
Je me suis donc inscrite au premier module disponible dans le calendrier :
Comment se présente la formation d’hypnose à l’Arche
La formation de l’Arche est composée de trois cycles :
Cycle 1 : praticien en hypnose
Ce cycle est divisé en deux parties de deux modules… bon en 4 parties quoi, 4 grosses semaines :
- technicien 1 et 2 : 2 semaines, bases de l’hypnose et de la communication, premiers outils stratégiques de changement
- praticien 1 et 2 : 2 semaines, travail sur les croyances et valeurs, un peu plus de personnel, outils de changements plus avancés et plus émotionnels aussi 🙂 Beaucoup de régressions et de travail sur le temps.
Le gros de la formation se fait donc en 4 semaines, réparties selon son choix.
L’Arche propose la possibilité de tout en chaîner l’été à Avignon, je ne le conseille vraiment pas ! (mais eux-mêmes ne le conseillent pas non plus de toute façon :D) Cette formation est très riche et intense et un temps d’intégration entre chaque module est vraiment préférable sinon nécessaire. J’ai fait ces 4 modules répartis sur 6 mois et ce n’était pas de trop.
Constitution des cours :
- Cours magistraux dispensés par Kevin Finel, directeur de l’Arche, pour environ 60 stagiaires
- Sous-groupes de 15 pour approfondir les notions qui viennent d’être vues en cours, faire des exercices. Chaque sous-groupe est encadré par un.e superviseur.se, les choses sont faites pour que tout au long de votre formation vous n’ayez jamais le même et explorer plusieurs manières de travailler. Selon qui vous êtes, les progrès qui vous sont demandés etc, vous aurez en supervision quelqu’un de doux, de rentre-dedans, de joueur, pour vous sortir de votre zone de confort, vous donner des défis ou encore faire un travail personnel plus profond. Il y a vraiment plein de personnalités différents avec lesquelles vous aurez plus ou moins d’affinités mais chaque semaine sera enrichissante pour une raison ou une autre.
- Les après-midis de séance : on fait en gros une séance par jour (le matin on en prend connaissance, l’après-midi on l’applique) et tout ça se passe par groupe de 3 : un sujet qui vit la séance, un opérateur qui va donc être le praticien, et un observateur qui prend des notes et lui fait un feedback à la fin. Tout le monde passe par chaque poste, ce qui permet d’apprendre de trois manières différentes.
Pratiquer un exercice, et encore plus une séance est assez intimidant, il faut bien que quelqu’un commence et la majorité préfère être sujet et observateur plutôt que se jeter dans le vide et appliquer un truc qu’il a à peine compris mais bon, on y passe tous 😀
Eh oui, car tout va très vite et la formation est PRATIQUE : on ne passe donc pas deux jours à piger un truc, on apprend en faisant. Les superviseurs suivent chaque séance et viennent faire un retour à l’opérateur en plus de l’observateur.
On peut faire confiance à la pédagogie de l’Arche qui sait bien comment fonctionne un cerveau et a utilise heureusement les outils qu’elle enseigne… !
Cycle 2 : modules complémentaires
- analyse comportementale : apprendre à repérer et utiliser les micro-expressions, ça se présente sous forme d’enquête où on raconte des trucs vrais et faux, pour repérer les petites expressions et gestes qui « trahissent » la personne. Le but d’un module comme celui-ci dans la formation n’est pas la détection de mensonge, mais d’accompagner la personne là où se trouve l’émotion… un endroit qu’on peut avoir tendance à éviter 🙂
- psychopathologie : on y apprend les bases, savoir reconnaître les différents troubles de personnalité et les gérer en séance, c’est à dire les réorienter vers un psychiatre, car l’hypnose est proscrite pour certains d’entre eux.
- hypnose conversationnelle : ce module demande d’avoir été certifié praticien hypnose et propose une autre manière d’accompagner la personne, par d’autres stratégies de conversation, de l’hypnose informelle en quelque sorte. Un excellent complément !
Cycle 3 : maître-praticien
Ce module de 15 jours a lieu une fois par an, pour un petit pourcentage de stagiaire (une vingtaine). C’est une sorte de laboratoire pour approfondir les outils déjà maitrisés, explorer, aller plus loin, travailler la voix etc
En ce qui me concerne, j’ai fait les deux premiers cycles.
Revenons sur la base « praticien en hypnose »
Ce que ça m’a apporté et comment je l’ai vécu
J’ai fait le module de Technicien en 15 jours consécutifs.
Ca a été très éprouvant et il n’y avait plus grand monde à la fin ^^ Ce n’était QUE des choses nouvelles, rien que je ne connaissais donc ça fait beaucoup d’un coup et clairement à la fin le cerveau sature.
Ayant fait des études de dessin animé et m’exprimant par l’image, j’ai vraiment eu l’impression avec cette formation de devoir complètement apprendre à parler. Choisir ses mots, son débit de parole et ses intonations de manière stratégique a vraiment été compliqué pour moi.
C’est donc éprouvant parce que tout est nouveau et demande une concentration de malade.
Ca l’est aussi car ça demande un gros travail personnel : en faisant une séance d’hypnose par jour, on peut remuer pas mal de choses chez soi en tant que sujet, en faisant des déterminations d’objectifs et des protocoles de changement sur ce qu’on aimerait nous-même changer.
Se mettre dans la position du thérapeute demande aussi un vrai travail personnel mais différents, sur d’autres aspects, donc on peut dire que pas grand chose n’est épargné ^^
Même la position d’observateur va aussi très clairement faire travailler la manière de s’exprimer quand il faut relever des défauts par exemple.
Pour tout ce que ça implique, même si l’équipe est très présente et qu’on est bien encadré, on se retrouve quand même assez « malmené », déstabilisé, et donc vulnérable étant donné les émotions que ça brasse.
Sans considérer qui que ce soit comme un morceau de sucre, tout le monde sera d’accord sur le fait que cette formation chamboule…!
C’est donc mieux d’y aller ancré et avec une bonne estime de soi (ce qui n’était pas mon cas) (qu’est-ce qui ne serait pas mieux en étant ancré avec une bonne estime de soi de toute façon ?) car on a vite fait de se comparer à l’excellence qu’on a devant soi, de se trouver nul et d’oublier que le fossé entre formateurs et stagiaires est en fait NORMAL.
Il n’y a que des gens qui savent faire leur métier et d’autres qui le découvrent, que des chapitres 1-2-3 et des chapitres 18-19-36, PERSONNE N’EST NUL MERCI.
Donc si vous n’êtes pas très bien ancré et que votre estime de vous est bancale, pitié rappelez-vous de ça. Aussi talentueux que soient les gens qui vous encadrent, ça ne sert à rien de les mettre sur un piédestal, ce ne sont pas des dieux, ce sont des humains avec tout ce qu’il y a de beau et de moche dans un humain comme tout le monde.
Rappelez-vous de ça parce que personne sur place ne le fera, au contraire. C’est cool, un piédestal tu vois.
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Faire une séance par jour sur ses propres objectifs permet de faire une sorte de thérapie si on veut.
Bon mais cette formation n’est pas une thérapie, et ça par contre on va vous le rappeler. C’est certes un bénéfice secondaire, chaque exercice vous fera avancer mais du fait du contexte de l’apprentissage, même s’il y a encore heureux de belles séances, bon la majorité sont ratées et qu’à moitié réussies hein, donc on ne compte pas dessus, et si la formation révèle un truc qui a besoin de se régler sérieusement, ce qui sera probablement le cas vu qu’on ouvre une boîte et on fait « ouuh ben y’avait tout ça dedans », et puis on la vide et y’en a encore et c’est sans fin en fait, bref, on fait des séances avec un professionnel qui sait déjà faire en faire des vraies !
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Autre chose qui m’a plu dans cette formation, c’est la différence de rapports humains par rapport au milieu d’où je venais, la PUB !
Bon c’est un peu ça dans tous les stages de développement personnel en vrai, mais moi c’était mon premier.
Le contexte de la formation, en se prêtant au jeu pendant les exercices, fait qu’on en vient très vite à partager des choses personnelles voire intimes avec des gens qui sont plus à même de l’accueillir. Ca crée donc une toute autre proximité entre les gens, on se sent plus accueilli, on a moins peur du regard de l’autre, et même si on n’est pas forcément pote avec tout le monde à la fin, bon, moi je trouve ça toujours plus intéressant que « la vache ça flotte!! », « t’as fait quoi ce week-end? » ou « t’en penses quoi du dernier Pixar? ». Ce n’est pas le paradis pour autant mais je me sens donc plus à ma place dans un milieu comme ça que la pub, ce qui ne surprend personne. (ouais je suis contente d’être partie ça se sent ou pas ?)
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Ca, plus ce qu’on apprend donne réellement une autre lecture des gens.
J’ai appris à m’intéresser aux autres. Non pas que je ne m’y intéressais pas avant, mais justement je ne savais pas comment faire… ! Comment traduire cet intérêt et sortir des conversations de surface que j’évite comme la peste.
J’ai appris un positionnement, une manière de poser les questions, de rebondir sur un élément plus personnel, je ne vais pas fouiner dans l’intimité des autres pour autant mais j’ai aujourd’hui des moyens pour rendre une conversation plus enrichissante (en tout cas de mon point de vue). Du coup j’ai appris à me foutre des conversations de surface (que j’évite toujours hein), je n’ai en tout cas plus cette frustration à en faire partie, je sais juste que c’est pas mon truc, que je n’ai pas forcément à faire tant d’effort que ça, j’attends et je passe à autre chose.
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Suis-je ma propre thérapeute ?
Eh non ! Quand j’ai envie de travailler sur quelque chose, je prends une séance chez quelqu’un (en l’occurrence j’en fais une par mois).
Cela dit, le fait de savoir comme guider un entretien m’aide beaucoup personnellement puisque je peux me poser les questions type moi-même et ça m’aide vraiment à réfléchir. Ce n’est pas aussi bien que de le faire avec quelqu’un d’autre car je reste dans mes propres circuits et un thérapeute pourrait pointer un élément important ou une émotion qui m’amènerait plus vite là où il faut vraiment aller.
Mais avec cette méthode j’ai pu quand même mettre en lumière des trucs intéressants qui m’ont permis de faire des séances plus pertinentes par la suite, grâce à ces moments de petite schizophrénie client-thérapeute.
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J’utilise le mot client et certaines personnes sont parfois surprises.
Le mot « patient » faisant plutôt référence au milieu médical et à la maladie, comme les gens qui viennent me voir ne sont non seulement pas malades mais qu’en plus je ne soigne personne, eh bien on dit « client » 🙂
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Je ne soigne personne et pour notamment cette raison, oui la formation est courte. A aucun moment mon travail n’interfère avec celui des professionnels de santé avec qui je vais d’ailleurs collaborer.
Les enjeux et les méthodes de travail sont différentes, je ne vais rien diagnostiquer, rien projeter, interpréter, je suis un guide et je ne fais que renvoyer la personne en face de moi à elle-même pour l’aider à trouver ses propres solutions.
J’ai donc des outils pour ça qui s’apprennent rapidement, même si évidemment, quand on travaille avec le cerveau et l’humain, on n’a jamais fini d’apprendre (j’aimerais bien que les médecins et compagnie restent ouverts à cette idée après leur diplôme, sinon).
On a donc des livres pour approfondir ses connaissance, la possibilité d’être supervisé dans sa pratique, des groupes de travail organisés par les stagiaires pour revenir sur les notions qu’on veut, les Cabinets publics et les soirées auto-hypnose à Paris sont gratuits pour les stagiaires, sa propre expérience comptant aussi beaucoup : au delà des techniques apprises, c’est tout ce que vous êtes en tant que personne qui va faire la force de votre accompagnement.
Tous les stages que vous ferez à côté viendront donc nourrir votre pratique même s’ils n’ont rien à voir. On reste donc curieux 😉
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Pour moi, l’hypnose et cette formation sont des portes d’entrée.
J’ai découvert plein d’horizons à explorer qui me correspondent encore plus !
J’ai notamment commencé une formation de comportementaliste animalier pour laquelle je suis très contente d’avoir ce bagage puisqu’on ne va pas travailler sur les animaux mais sur les humains qui induisent ce comportement chez l’animal. C’est donc l’humain qu’il faut accompagner ici encore.
Ce bagage-là m’aurait servi quelle que soit la suite ; on a besoin des bases de la communication et d’une meilleure connaissance de soi pour tout, qu’on soit osthéopathe, vendeur, prof… fleuriste ? Bon.
Pour cette raison je pense que faire cette formation est un vrai plus dans la vie même si on n’a pas l’intention d’être praticien, tout ce qu’on y apprend va profiter à plein de choses dans votre vie et ouvrir plein de portes. Le meilleur investissement à faire est en soi-même, je ne reçois aucune com’ de l’Arche pour cet article 🙂
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Au delà du métier que j’exerce aujourd’hui, cette formation m’a apporté énormément de choses, très belles et très nulles mais bon je prends tout 🙂 Je ne crois pas au hasard et c’est que j’en avais besoin. Un peu de recul aujourd’hui me prouve que oui même si ça pique.
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Voilà, je vous ai présenté tout ça un peu en vrac, si vous avez des questions n’hésitez pas 🙂
Bisous!
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Bonjour,
Enfin une personne qui nous explique ce à quoi on peut s’attendre avec cette formation !
Merci d’avoir pris le temps d’en parler, ça ne fait que renforcer mon envie de suivre votre parcours à mon tour.
Claude (n.m)
Quasiment le même parcours que vous et les mêmes interrogations, je ne suis pas loin de me lancer.
Merci pour votre témoignage !
Bonjour,
Peut-on échanger à ce propos en MP stp ?
Merci.
Cordialement
Bonjour
merci pour ces informations précieuses.
je suis également a deux doigts de me lancé mais je me demande si après ce type de formation nous pouvons sérieusement envisager de nous lancer seule en cabinet.
Je souhaite me reconvertir mais mon budget ne me permettra pas de me planter (cette fois) alors j’ai peur de choisir le mauvais centre de formation ou le mauvais cursus.
merci
Cordialement
Sabrina
Bonjour merci pour le témoignage concernant votre parcours. Je suis en recherche sur un organisme formateur le plus compétent possible. J’ai donc demandé au syndicat des hypnothérapeutes un conseil de choix. Ils m’ont déconseillé un institut sur Toulouse par contre m’ont suggéré l’arche et l’IFHE et un autre organisme. J’en vient à ma question es ce que le Niveau de Maître Praticien (4modules soit 52 jours de formations chez l’ifhe) correspond en équivalence et en niveau au Niveau de Maître Praticien de l’arche. Et es ce que mes validations de modules ds l’un des deux Institut de formation sont valables ds l’autre ? Car je peux pr X raisons commencer ds un organisme mes modules et avoir envie de poursuivre ailleurs tt en gardant le bénéfice des modules validés ailleurs.
J’espère avoir été claire.
Je vs remercie infiniment.
M V
Tout est nien clair merci
Bonjour, avez-vous eu la réponse à vos questions depuis.. . Car je me pose les mêmes ! Quelle école avez-vous donc choisie ?
Bonjour, merci pour cet article, j’ai envie de ma lancer dans l’hypnose également et probablement sur Aix (je n’ai pas accroché à la conférence chez psynapse sur Marseille ).
Par contre la formation (me premier cycle déjà) est assez cher pour moi (je aucun financement ), alors je me demande si on arrive à gagner sa vie derrière? Je ne cherche pas à gagner beaucoup d’argent mais on moins m’en sortir un peu financièrement car j’ai des frais, des enfants ..
Merci beaucoup!
Emma
Alors qu’elle est la réponse sur peut on en vivre ensuite?
Merci ! C’est bien le partage des connaissances et des expériences . C’est comme le mélange des différentes cultures et origines , ça apporte de la chaleur et on est jamais « en froid » , dans tout les sens du terme. Je suis également intéressé par ce type de formation et votre « histoire » me réconforte . Merci encore et bravo pour votre prise de conscience et bonne continuation .
C’est pas donné chez l’arche hein. Ils prennent 2500 euros pour un technicien hypnose alors que chez psynapse et certaines autres écoles c’est moins de 1000€
Bonjour,
Je me permets quelques commentaires concernant la justification du terme « client » plutôt que « patient ». Il y a selon moi une grosse incohérence, et je constate qu’elle vient directement de l’organisme de formation et non des praticiens. Ayant fait quelques séances (en tant que client/patient donc) chez une hypnothérapeute, j’ai été un soupçon choqué lorsque celle-ci a employé ce mot de « client » (thérapeute dont je suis très satisfait par ailleurs).
Un thérapeute est quelqu’un qui prodigue un soin, un patient est celui qui reçoit un soin. Si ces termes étaient cantonnés aux seuls médecins officiellement reconnus, ce serait cohérent. Mais les psychologues (qui ne sont pas des médecins, mais qui prodiguent des soins malgré tout) utilisent plutôt le terme « patient » que « client » (et se définissent parfois eux-même comme psychothérapeute). Les professionnels paramédicaux (kiné, osthéo, etc.) préfèrent également, me semble-t-il, le terme de « patient », sans pour autant être des médecins.
Ce choix du terme « client » ne serait-il pas plutôt dû à une influence anglo-saxonne sur l’hypnose ? Car, outre-atlantique, on emploie plus volontiers « client », y compris chez les médecins.
Il me semble que l’hypnothérapeute, dans la mesure où il se définit comme tel (thérapeute), offre un soin et qu’il devrait assumer pleinement cet état de fait. Si « client » est utilisé pour se « protéger » de toute dérive ou attaque ou pour bien faire comprendre à la personne soignée qu’il n’est pas un « vrai » médecin, il me semble assez simple de l’expliquer à l’éventuel patient/client qui viendrait à faire la confusion.
De plus, aujourd’hui, les pratiques alternatives sont entrées dans les moeurs pour beaucoup, et il parait évident que, quand un patient met les pieds chez un hypnothérapeute ou un sophrologue, il sait bien que ce n’est pas un médecin. Et c’est sans doute en grande partie pour cette raison qu’il choisit d’entrer dans son cabinet. Pour fuir la médecine conventionnelle, ou, à tout le moins, pour tenter autre chose, la mettre de côté.
Bref, vous l’aurez compris, je pense que l’hypnose, si elle veut s’assumer comme une réelle pratique d’accompagnement thérapeutique, devrait faire usage du terme « patient ».
Client ou patient? La réponse est plutôt simple: si vous n’êtes pas médecin, les mots choisis peuvent vous faire courir des RISQUES AU NIVEAU JURIDIQUE si l’on considère que vous utilisez un discours médical. En effet, certains mots seront surtout réservés au domaine médical et devront être évités pour parler de votre pratique en médecine complémentaire (sauf cas particulier), parmi eux, on retrouvera les mots :
Ausculter
Auscultation
Anamnèse
Diagnostiquer
Diagnostic
Guérir
Guérison
Soigner
Traiter
Traitement
Prescrire
Prescription
Pronostic
Patient
Patientèle
Ainsi, que ce soit dans vos communications écrites comme dans votre discours oral, ces mots sont à éviter puisqu’ils sont réservés à l’exercice de la médecine conventionnelle.