Les émotions – vaste sujet…! que j’aurai évidemment l’occasion d’approfondir lors de prochains articles. En attendant d’en explorer les systèmes et et comme y’a pas toujours besoin de comprendre les choses pour intervenir dessus (et c’est là une des forces de l’hypnose et de la PNL, on peut s’occuper de la forme sans le fond et ça marche), aujourd’hui j’aimerais vous proposer une façon ludique de gérer vos émotions au quotidien : la personnification!

Certains d’entre vous ont sûrement vu le dernier film de Pixar, Vice Versa. Si ce n’est pas le cas, je vous y encourage vivement il est très bien fait, d’ailleurs ce que vous allez expérimenter à la suite de cette article rejoint en quelque sorte le concept du film. Et non, c’est pas proscrit aux plus de 10 ans 🙂

Bon. En général, quand on est content et qu’on passe un bon moment on a bien envie que ça dure non? Et puis à l’inverse quand on est triste, fâché ou stressé, plus vite ça s’arrête mieux c’est, c’est désagréable on a pas envie de ressentir ça! Certaines personnes bloquent au maximum ce qu’elles ressentent justement pour éviter ces moments pénibles. Eeeeet c’est là que ça merde.

Toutes les émotions, quelles qu’elles soient, sont là pour vous donner une information sur vous et vos besoins. Si vous rejetez une émotion parce qu’elle vous plaît pas, vous rejetez votre besoin derrière. Comme vous rejetez votre besoin, vous pouvez pas être content puisque vous avez un besoin non satisfait! Et tant que le besoin n’est pas pris en compte, tant que vous n’avez pas écouté votre émotion, eh ben ça traine dans un coin et y’a toujours un truc qui gêne et qui fait malaise.

Une émotion ça se cache pas sous un tapis. Une émotion, c’est un petit bonhomme envoyé par votre cerveau et qui a un truc à vous dire. Tant que vous lui ouvrez pas la porte vous recevoir son courrier il continue de frapper. Alors oui peut-être que vous lui ouvrez pas la porte car sinon il va faire une tornade dans votre maison et après faudra tout ranger. C’est chiant mais au moins là vous serez tranquille. Plus tôt vous lui ouvrez, plus tôt vous êtes tranquille!

Ca vous demande d’être à l’écoute. D’être à l’écoute des premiers petits « toctoc » discrets qui parfois deviennent des coups de poing quand vous attendez trop. Oui des fois c’est des coups de poing tout de suite et ça fait un peu peur. Des fois si vous ouvrez pas la porte, l’émotion pète une fenêtre ou fait un feu dans le jardin (on en vient aux somatisations par exemple).

Alors on fait quoi?

1. Prenez conscience de vos ressentis dans la journée. Le soir vous pouvez faire une liste de tout ce que vous avez ressenti ce jour-là, et petit à petit comme vous savez que vous allez écrire ces émotions le soir, vous y devenez plus attentif pendant la journée, automatiquement. Prendre conscience c’est le point de départ de TOUT.

2. Quand vous identifiez une émotion, imaginez-la en un personnage gentil avec vous, et j’insiste là dessus : même si vous êtes en colère et que votre personnage est hyper fâché, gardez à l’esprit que ce personnage a un message important à vous donner, pour votre bien, et que vous pouvez réagir avec lui avec discernement. Oui ça a peut-être l’air plus facile à dire qu’à faire quand l’émotion prend toute la place, mais en gardant ça a l’esprit et en le pratiquant ce sera de plus en plus facile. Question d’entrainement.

3. Accueillez ce bonhomme-émotion : ouvrez lui la porte, laissez-le entrer. Vous pouvez même le dessiner quelque part, c’est une manière de le reconnaître.

4. Discutez avec le bonhomme-émotion comme vous discuteriez avec un petit enfant que vous aimez. Dites-lui bonjour, et posez-lui ces questions simples :

  • Qu’est-ce que tu veux?
  • De quoi tu as besoin?
  • Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider? (ça doit toujours dépendre de vous uniquement)
  • Qu’est-ce qui te permettrait de repartir tranquille?

Si votre bonhomme n’arrive pas à répondre tout de suite, vous pouvez lui dire de s’asseoir à côté de vous, s’il s’accroche par exemple, négociez avec lui pour lui permettre de rester à côté. Vraiment occupez vous de ce bonhomme-émotion comme d’un enfant qui a besoin d’un truc et qui ok est peut-être chiant mais c’est pas le rembarrer qui va aider qui que ce soit dans l’histoire donc acceptez-le point.

Les différentes émotions

Si mettre un mot peut vous aider, voici une liste non-exhaustive d’émotions :

liste_emotions

Une émotion ça se traverse. Qu’il s’agisse de joie, de tristesse ou autre, elles participent toutes à votre expérience, vous construisent et sont là pour être vécues, votre cerveau n’a pas construit des trucs qui servent à rien 🙂 Tout est utile! On évite donc les étiquettes de positif et de négatif, ce sont elles qui vous rende vivant. En plus, comme elles sont toutes temporaires, encore une fois plus vite vous les acceptez, plus vite elles passent, pour celles que vous n’avez pas envie d’entretenir en tout cas. Car ne pas écouter une émotion c’est justement l’entretenir. Je ne dis pas que les émotions-bonhomme ça règle tout tout de suite, mais c’est à mon sens un point de départ concret vers les moments plus sereins qui arrivent juste derrière les orages 🙂

Pensez à partager cet article si vous l’avez apprécié et pensez qu’il peut servir à quelqu’un de votre entourage, pensez-y pour les enfants aussi 🙂

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